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Les apprentissages de mon premiers cours de Webdesign

16 janvier 2024

Mon retour d'expérience suite à mon premier cours de webdesign. Découvrez mes erreurs, mes découvertes et apprentissages acquis sur ces 24h de cours.

Cette année, j’ai eu l’opportunité d’intervenir sur un cours de web design pour des étudiants en Master Management de projet numérique. Je vous propose une liste de mes apprentissages, car j’ai eu quelques surprises qui m’ont demandé pas mal d’adaptation 😉

Mes apprentissages

Demander la langue maternelle

J’ai été surpris lors du premier cours que près de la moitié des personnes n’était pas francophone. Bien qu’iels avaient un niveau suffisant pour s’exprimer, le cours a pu être complexe à comprendre. Et au-delà de la langue, le clavier varie aussi, ce qui complexifie l’apprentissage. Cela m’a demandé de ralentir, d’utiliser un vocabulaire simple et de passer plus par des exemples visuels.

Connaitre le niveau de compétence informatique

Toustes les étudiant•es n’avaient pas les mêmes compétences sur l’usage d’un ordinateur ; l’usage d’une souris, le scroll, les raccourcis clavier, le zoom, le déplacement d’éléments, glisser-déposer. C’est un ensemble de savoir et de dextérité à apprendre dont j’avais complètement sous-estimé l’importance comme pré-requis 🙂

Trouver l’équilibre entre cadre et liberté

Je me rends compte que donner de la liberté dans l’apprentissage amène de la complexité qui est contreproductive, particulièrement dans le début du cours. La liberté viendra avec la maîtrise technique.

À l’inverse, la liberté peut être très grande dès le début sur la communication entre les étudiant•es.

Répéter, reformuler

C’est parfois frustrant, mais il est nécessaire de répéter les consignes plusieurs fois. Souvent en commençant par une annonce générale puis une répétition/reformulation à des petits groupes qui en font la demande.

Une autre pratique qui a bien fonctionné, a été de repasser sur les éléments réalisés lors du dernier cours ou sur l’exercice précédent.

Intégrer cet élément dans mes pratiques et dans le contenu du cours rendra le tout beaucoup moins frustrant.

Privilégier l’orale à l’écrit

Dans mon idéal, j’avais envie que les étudiant•es aillent chercher de l’information par eux-mêmes afin qu’iels soient plus autonomes. Mais ça n’a pas été le cas. Je ne les ai pas vu utiliser la documentation que je leur ai mise à disposition.

Même si je reste convaincu que le support de cours est intéressant pour avancer/rattraper en dehors du cours, je retiens que la transmission en cours doit se passer principalement à l’oral 🙂

Comment donner une note juste ?

La notation est un sujet sensible : elle impacte l’obtention d’un diplôme, elle peut amener une compétition et donc du stress. Or moi, mon objectif était de transmettre et de créer un moment collectif agréable pour tout le monde 🙂

N’ayant pas eu beaucoup de contrainte, j’ai choisi que ma notation serait clémente et, pour qu'elle soit un minimum cohérente, j’ai défini les critères suivants : la qualité d’exécution, la méthode de fabrication et la pertinence de l’analyse de leur travail.

Sur ce point, il me semble que j’ai besoin de plus de contexte de la part de l’université pour plus m’inscrire dans le projet pédagogique du Master.

La confiance en soi

Slide fin de cours. Deux questions sont écrites : Quelles problématiques avez vous rencontrées ? Comment vous vous êtes senti ? Par dessus des petites bulles représentent les commentaires des élèves.
Slide de fin de cours où je demande des retours

J’ai mis en place un retour systématique en fin de cours sur ce qu’iels avaient ressenti et leurs problématiques. L’ensemble des retours étaient partagés sur le support du cours (fichier Figma).

Suite à leurs retours, il semble que cette pratique les a aidé dans leur confiance en eux 🫶

Je retiens qu’il est important de veiller à créer un climat de confiance afin que chacun se sente capable d’avancer et reste investi dans le cours.

Le rythme du cours

En préparant ce cours, je me suis pas mal creusée la tête pour que chacun puisse aller à son rythme. Ma crainte était de perdre l’attention, soit des élèves en difficulté, soit des élèves vraiment à l’aise.

J’avais en tête de construire un système de cours qui reposait sur l’autonomie des étudiant•es en leur donnant le temps d’apprendre ou d’explorer à fond le sujet. Or, comme dit plus tôt, j’ai surement sûr-estimé la capacité d’autonomie que je pouvais attendre 🙂

Je retiens qu’il est nécessaire d’avoir un rythme de cours commun et que cela n’empêche pas l’autonomie de chacun•e. Les personnes les plus en difficulté peuvent être accompagnées et les plus à l’aise aller plus loin.

Conclusion

Je comprends que l’apprentissage se fait de façon progressive et répétitive. Et je comprends que toutes les notions que je souhaite apporter n’ont pas besoin d’être dans le contenu du cours. Je peux les amener à travers le cadre du cours.